Il n'était encore que huit heures du matin, j'étais devant mon bol de café, la tartine beurrée à la main et mon crâne me faisait un mal de chien. Pourquoi n'étais-je pas restée un peu plus longtemps dans mon lit ? I don't know... Certainement parce-que j'avais quelque chose à faire. J'y pensai depuis la veille, depuis que nous avions parlé tout les deux.

J'étais à cette terrasse de café, assise seule à une table. Je sirotai tranquillement mon thé glacé quand il est venu s'asseoir à mes côtés. Je ne le connaissais ni d'Eve ni d'Adam, mais pour une raison qui m'échappe encore, nous avons parlé comme si nous étions déjà de bons amis. Il était beau, le genre de mec avec qui je coucherai sans le faire payer. Pourquoi ? Juste parce-que j'vais pas faire payer un mec alors que moi aussi j'prend mon pied. C'est du vol, selon moi. Et pourtant, j'suis pas la mieux placée pour parler de ce qui est bien ou mal.

Nous étions restés quelques temps sur cette terrasse, parlant de tout et de rien. Moi lui racontant mon boulot, j'suis du genre cash, il avait dut deviner tout seul de toute façon. Lui me parlant de ses pulsions masculines, ses hormones travaillent, c'est compréhensible. J'suis peut-être pas une top modèle, mais j'pense être une fille plutôt jolie. Sinon, je ferai pas ce job.

Avant de nous quitter, il m'avait donné son adresse, et m'avait demandé de passer le lendemain, si cela était possible. J'avais fourré le papier au fond de ma poche et étais partie. De retour chez moi, je m'étais étalée comme une bouse sur mon lit, et avait dormi jusque-là. La place de ce bout de papier me revint enfin en mémoire, et faisant tomber ma chaise en me levant, j'allai le chercher. L'adresse écrite n'était qu'à une ou deux rues de chez moi. Il était encore tôt, mais je décidai d'y aller maintenant.

Je fini ma tartine en deux bouchées, mon bol en une lampée, et filai sous la douche. L'eau était bouillante, comme je l'aimai. Ce qui me fit perdre quelques minutes tant je m'y sentai bien. Mais une fois sortie, je m'activai à m'habiller d'une petite robe courte très décolletée, et me maquillai comme je le faisais mes jours de travail. Mes talons hauts enfilés et j'étais enfin parée à sortir.

Comme chaque jour où je sortais ainsi vêtue, les gens me regardaient d'un drôle d'air. *Ben quoi, t'veux ma photo ? Sale pervers !* me dis-je à moi même. J'arrivai enfin devant l'adresse en question. Mais lorsque je fus juste devant la porte, je me stoppais net, comme pétrifiée. Allait-on m'ouvrir, il y a t-il déjà quelqu'un avec lui ? Autant de questions sans réponses que je me posai d'un coup. Finalement, au bout de quelques minutes, je me décidai enfin. Je levai ma main droite et frappai trois coups sonores sur la porte.

Après quelques secondes d'attente, la porte s'ouvrit, enfin. Ian était là, devant moi, tout de blanc vêtu sa couleur de peau ressortait magnifiquement bien. Il me salua et me sorti un sourire ravageur. Ce sourire, je l'avais déjà vu, oui, sur le visage de chacun de mes clients... A peine je fus entrée que ses lèvres fondirent sur les miennes. Puis il se dirigea vers son canapé. Je l'y suivit, sachant ce qu'il attendait de moi. Je me croyais déjà chez un client. J'arrive, on m'embrasse, et on attend de moi que je me déshap' et fasse l'amour comme une bête. Je m'avançais donc vers lui, doucement pour faire durer le suspens. Il était mignon celui-là, je voulais en profiter. J'enlevai tout doucement mes talons hauts, mon petit gilet. Dans un geste sexy, tel les pubs pour les shampoings, je me détachais les cheveux. Il était assis, face à moi. Je le fixai avec un regard de tigresse. Je voulais l'exciter, lui faire sa fête, et en profiter. Après tout ce petit cinéma uniquement destiné à le mettre en appétit, je me rapprochais de lui, encore. Le fixant toujours, je me penchais, laissant s'ouvrir largement mon décolleté sous ses yeux. Je lui caressai les cuisses, descendant et remontant. Un coup de langue sur ses lèvres, et je me mis à califourchon sur ses genoux.

_ Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? lui susurrais-je à l'oreille.

Je me mis à lui rouler une bonne grosse pelle, lui mordilla la lèvre inférieure et enleva me haut, laissant ainsi apparaître mon soutien-gorge blanc en dentelle. En faisant ce mouvement, je sentis une odeur légère se rependre autour de nous. Il s'agissait du parfum que j'avais mis avant de partir. En général, cela plaisait beaucoup à mes clients. Sans me laisser distraire, je me remis à l'embrasser, l'enlaçant, lui caressant le torse par dessus son tee-shirt.