Mince... Mais qu'est-ce que je fabrique là, moi ? Ça m'apprendra tiens, à écouter les histoires de raccourcis d'un tel ou d'un tel. Voilà, maintenant je me retrouve complètement paumée dans un endroit que je ne connais même pas. Pourtant, rares sont les endroits de Chicago que je ne connais pas ; j'y vis depuis toujours ! Ah tiens, y'a des gens là-bas, je vais leur demander mon chemin. Je m'approche alors de ce groupe d'hommes qui n'a pas l'air très net... Ouais mais je suis perdue et on m'a souvent dit qu'il ne fallait pas juger les gens à leur apparence.

« Bonjour messieurs, est-ce que... » commençais-je avant d'être peu poliment interrompue par un « Alors poupée, t'es perdue ? » accompagné d'un sourire aux dents défoncées.

Je grimaçai légèrement. Non, vraiment il n'était pas net ce mecs-là. Ça parait moins insultant de se faire appeler poupée lorsque c'est de la part d'un beau garçon. Franchement, cet homme n'avait rien pour lui : laid, mauvaise hygiène et malpoli.
Un violent sursaut me pris lorsque les doigts crochu de cet homme se refermèrent sur mon poignet. Je tente alors de m'en dégager, assez brutalement à cause de la peur.

« Ne me touchez pas, je vous permets pas ! » lui lançai-je en me débattant alors qu'il était en train de me plaquer contre le mur. « Quoi ? Je te dégoûte ? Tu te penses trop bien pour moi chérie ? » J'eus un haut le cœur au moment où je pus " profiter " de son haleine fétide et lorsque je sentis sa main se glisser sous mon tee-shirt. « NE ME TOUCHEZ PAS ! »

Je n'arrive même pas à me débattre. Ian a beau eu m'apprendre deux trois trucs pour que je puisses m'en sortir en cas de problème. Vous savez, le genre « Vise les boules et cours vite ». Mais là j'ai tellement peur que je n'arrive pas à faire quoi que ce soit de censé. Ouais, tout ce que j'ai trouvé à faire, c'est me mettre à pleurer. Je crois qu'avec l'autre, ils ont l'intention de me faire tourner. PAPAAAA !
L'homme se mit à m'embrasser le cou, j'étais complètement crispée tellement j'étais dégoûtée. Pourquoi est-ce qu'ils ne vont pas voir des prostituées s'ils veulent du sexe ? Il y en a plein dans le coin en plus et elles ne demandent que ça.
Je fermai bien fort les yeux et eus à peine le temps de comprendre ce qu'il se passait que je me retrouvais loin de cette ruelle dans les bras de quelqu'un. Quelqu'un qui sent bon et dont l'odeur m'est plutôt familière. Je m'accrochai alors au sweat-shirt de cette personne.

« Ça va aller, c'est fini Lexi. Pourquoi tu es toute seule ? Tu aurais pu venir chez moi. Tu sais que je suis là pour toi ma puce. »

Je cachai un instant mon visage contre le haut de mon interlocuteur avant de prendre la parole, ayant du mal à calmer mes sanglots.

« Oh Wendy... Je me suis perdue, puis j'ai voulu demander mon chemin.. Je.. J'ai cru que j'allais mourir. J'ai eu si peur... »

Je reculai doucement ma tête de lui pour lever mon regard mouillé vers lui. Je dois avoir l'air conne tiens, avec mon maquillage tout coulé. Je ne me détachais pas de mon ami, on ne sait jamais, si il part et me laisse ici toute seule... Non, il ne me ferait pas ça. Mais j'ai besoin de rester contre lui à cet instant.

« Je peux rester avec toi ? »

« Lexi j'aime pas trop la mer pardon mais je ne sais pas ce que j'ai je me sens pas vraiment bien. J'ai envie de rentrer chez moi viens avec moi et passe la nuit si tu veux, façon demain je dois aller en cours. »

Je regarde autour de moi. Ah bah qu'est-ce qu'on fait là ? Je suis tellement perturbée après tout ça que je fais des trucs sans même m'en rendre compte. En plus il fait froid pour traîner là. Je regarde à nouveau Wendy.

« Oui, rentrons... »

Je lui fais un bisou sur la joue et lui prend la main. De ma main libre, je prends mon portable qui était dans la poche de mon jean. J'appelle Ian mais comme d'habitude il répond pas, il doit être occupé. Je laisse alors un message sur son répondeur pour lui dire que je ne rentre pas à la maison cette nuit puis je raccroche. Je ne lui ai pas dit où je vais, si je lui dis que je vais chez Wendy il serait foutu de venir me chercher. Mon grand frère est un peu chiant avec moi quand il s'agit de mecs alors que lui, je ne lui dis rien avec toutes les filles qu'il a. A cause de ça, je fais toujours tout dans son dos.
J'avance vers la villa de Wendy, à partir de la plage je connais la route pour y aller.

« Bon alors ma chérie tu veux faire quoi ? Je vais préparer ta chambre d'accord ? Pendant ce temps là tu n'as qu'à visiter. » me dit Wendy avant de " disparaître " dans une autre pièce. Et pendant qu'il était occupé ailleurs, je faisais comme il avait dit : je visitais. Enfin, plus ou moins, j'avais fait le tour de la cuisine, de la salle à manger et du salon. J'étais restée un bon moment à... Rêvasser alors que ça commençait à sentir la nourriture dans la villa ; l'odeur donnait vraiment envie. Encore un moment et Wendy revint enfin vers moi. Je lui souris comme je sais si bien le faire.

« Le repas de mademoiselle est prêt, voulez-vous bien vous asseoir ? » me dit-il tout en posant ses mains sur mes hanches.

Je regardai un instant ses jolis yeux et lui fis un bisou sur la joue. Il est vraiment trop adorable ce mec ! Je l'enlaçai doucement l'espace de quelques secondes.

« T'es trop mignon ! ♥ » lui dis-je en me détachant lentement de lui.

Je pris ensuite place à la table de mon ami comme il m'a dit de le faire un instant plus tôt. Je le regardai ensuite en attendant qu'il prenne aussi place pour prendre le repas avec moi.

« Je sais pas si c'est bon mais en tout cas, l'odeur donne envie ! »

Alors que Wendy commençait à servir à manger, son téléphone sonna. Je le vis alors s'éloigner et partir dans une autre pièce et je restais alors sagement assise là à discuter par sms avec Jennyfer pour passer le temps. Heureusement, le coup de téléphone de mon ami ne dura pas des heures, il ne tarda pas trop à revenir, je rangeai alors mon portable dans la poche de mon jean.

« Ca va ? C'était rien de grave au moins ? »

Il n'avait pas l'air d'être sur le point de pleurer ou quoi que ce soit mais on ne sait jamais, il y a des tas de personnes qui sont douées pour cacher leur peine. Moi je n'en fait pas vraiment partie, je ne suis pas une femme très forte et résistante, j'ai tendance à vite craquer et à me cacher dans les bras de mon père à la moindre occasion. Oui, mon père voyage tout le temps mais il serait prêt à rentrer à la maison à chaque fois que je le lui demanderais. Mais après je suis raisonnable, je sais que ça ne serait pas bon pour sa carrière alors je fais avec et je me contente des bras de mon grand frère quand ça va pas.
Je regarde Wendy, lui sourit gentiment et finit de servir à manger avant de commencer parce que je commençais à avoir vraiment trop faim.

HJ : Désolée, c'est nul.